16 septembre 2005

Les manifestations sont une source inépuisable de bonheur.

La seule et unique fois où j'ai été voir une manifestation c'était un peu par erreur. Mon université (celle ou j'étudie, la chaire Jules-de-chez-Smith-en-face pour la destruction de la sociologie et de la psychologie devra encore attendre un peu) remettait des doctorats honoris causa à des personnalités, notamment, au Commissaire Lamy pour son action pour une 'globalisation maîtrisée'. Tout les alter, on trouvés ça très choquant. :Logique à toute épreuve sous le bras, ils sont allés faire valoir leur indignation à tous les passants in fine, deux ou trois étudiants indifférents) : A)Je ne suis pas d'accord B) donc je le fais savoir bruyamment ; en dépit d'un décision qui a été prise par la communauté académique, la même soit dit en passant qui permet un alter convaincu (Ricardo Petrella) d'enseigner en son sein et c'est très bien comme ça la diversité c'est effectivement la richesse d'une université. D'autant plus que durant la même cérémonie le même titre était attribué a Muhammad Yunus et à Joseph Stiglitz dont ont peut penser qu'ils ne sont pas des chantres du demoniaco-infernal néo-conservatisme. Donc, toute la petite troupe se met en branle pour stopper courageusement le cortège de professeurs ( on est jamais trop prudent les zalters avaient monté un barrage constitué de bancs d'école au cas hautement probable où sous leur robe d'apparat les membres du convoi académique aient caché un ou deux lance-roquettes portables sûrement fournis en prévision par le Mossad (nulle conspiration , forcément antidémocratique, n'est viable sans une alliance avec les USA ou Israël)). Puis une minute trente d'expression corporelle des plus artistique debout sur les susdites tables, avec faces enfarinées et mouvements robotiques accompagnés de slogans du plus bel effet. Aujourd'hui encore j'en ai des frissonnements qui me parcourent l'échine quand je singe songe à cette prestation. Mon seul regret est la façon dont les forces de l'ordre ont mis fin à la mascarade. Ayant un amour immodéré pour les autopompes ( surtout l'effet chien mouillé qui s'en suit), je dois dire que j'ai été amèrement déçu. Nulle autopompe, ni charge de cavalerie mais deux trois policiers bonhommes qui faisaient attention à ne pas faire mal aux artistes enfarinés en retirant la scène (bancale s'il est besoin de le rappeler) sous leurs pieds. En arrière ligne un maître chien mettait un brin d'animation, je suppose pour mettre une incisive barrière entre ,les manifestants, et le cortège d'académiques à maturité, peu enclin à battre leurs records de 110 mètres robe. Le canidé étant bien en peine de passer des regards amourachés pour son pandore de maîmaître aux aboiements plus dissuasifs que toute bombe lacrymogène. Plus le temps avançait plus le chien était perplexe et les manifestants reculaient. C'est fou la finesse de perception de l'instinct de ces bêtes là.

Delenda Porto Alegre